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„Le beau trait d’un paysan à Walbeck“ – westfälische Gegenpropaganda, 2

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Lha S-A, Wernigerode, B 18 II, Nr. 126, Ia Rapport concernant les bons procédés de l’habitant de la commune de Walbeck, canton de même nom, district de Neuhaldensleben, Département de l’Elbe, nommé David Breitmeyer à l’occasion du logement fourni aux troupes impériales royales françaises. Dressé le 1er septembre 1812.

„Aujourd’hui premier septembre 1812, je soussigné Jean Bischoff commandant de la brigade de gendarmerie stationnée à Oebisfelde sur la réquisition de Monsieur le Préfet du département de l’Elbe et lettre de Monsieur le sous-préfet de Froreich de prendre les informations au sujet d’un habitant de la commune de Walbeck , dont on ignorait le nom, et dont on disait qu’à l’occasion du logement à fournir à quelques militaires impériaux royaux français, il avait montré de sa part des procédés très honnêtes, je me rendis dans ladite commune chez le maire de canton sieur Fahrenholz pour prendre de lui les informations nécessaires par rapport aux détails des susdits procédés et obtenir la réponse suivante.

Le 22 mars dernier vers le soir et même assez tard, il était arrivé dans ladite commune de Walbeck dans un temps d’hiver très désagréable et par des chemins très mauvais un détachement de troupes impériales royales françaises du 2e régiment de l’infanterie de ligne 2e compagnie et quelques autres appartenant à d’autres compagnies et y avaient demandé le logement.

Leur nombre fut cause que les habitations même les plus chétives furent contraintes à en recevoir quelques uns et qu’entre autres le vacher au service de la dite commune, nommé David Breitmeyer eut également à en loger deux pour sa part.

Le même soir mais fort tard Monsieur le Maire susdit avait exhorté ledit Breitmeyer de recevoir chez lui les deux militaires ne fut-ce que pour cette nuit seulement parce que pour le moment il n’y avait pas moyen de les placer mieux en l’assurant en même temps qui dès le lendemain matin il prendrait des mesures pour le décharger de ce fardeau, à quoi ledit Breimeyer se prêta de bonne grâce et témoigna de bonne volonté.

Le lendemain à 9 heures du matin le dit maire de canton se rendit chez lui pour loger ces deux militaires ailleurs dans une maison devenue vacante et où il y aurait pour eux plus de commodités. En leur déclarant l’intention qui l’amenait le dit Breitmeyer et sa femme occupée à préparer des pommes de terre pour le dîner furent très surpris de ce qu’ils se voyaient menacés de perdre leurs hôtes et demandèrent instamment qu’on les leur laissât.

Sur leur demande et sur la déclaration des deux militaires eux-mêmes d’être satisfaits de leur gîte quelque pauvre qu’il fut, il leur avait accordé de les garder encore à dîner en avertissant en même temps les époux Breitmeyer de venir chercher chez lui tout ce qu’il faudrait pour bien traiter leurs hôtes.

Au reste la famille dudit Breitmeyer est composée outre sa femme de 10 enfants, la dite femme qu’il a épousé en troisième noces se trouve enceinte d’un onzième enfant. Ces bonnes gens sont extrêmement pauvres et n’ont d’autre ressource pour vivre avec ce grand nombre d’enfants à leur charge que le revenu modique de son emploi de vacher.

Monsieur le susdit Maire de Canton déclare encore qu’autant qu’il sache et se rappelle, personne d’autre n’avait sollicité ce jour-là d’obtenir des militaires à héberger, mais qu’il pouvait en bonne conscience rendre au dit Breitmeyer le témoignage d’être très brave sujet qui bien qu’extrêmement pauvre avait reçu les deux militaires logés chez lui avec beaucoup d’hospitalité et les avait traité de son mieux et aussi parfaitement bien que sa situation pouvait le lui permettre.

Fait ce jour

Le commandant de brigade

Signé Bischoff“

 


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